À l’occasion du 62e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue Union africaine, le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a pris part, ce dimanche 25 mai 2025, à la montée solennelle des couleurs africaines à la Tour de l’Afrique, symbole de fraternité continentale au cœur de Bamako.
Devant une foule rassemblant de nombreuses communautés africaines vivant au Mali, ainsi que des membres du gouvernement et du corps diplomatique, le Chef du Gouvernement a salué avec fierté cette mobilisation qu’il a qualifiée de « marque forte d’unité africaine ». Il a transmis, au nom du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, les remerciements du peuple malien à tous ceux qui œuvrent pour l’intégration et la solidarité africaines.
Dans son allocution, le Premier ministre a tenu à rappeler l’engagement historique du Mali dans le processus d’unification du continent. Il a cité l’exemple du Président Modibo Keita, l’un des pères fondateurs de l’OUA en 1963, pour souligner l’attachement constant du pays à l’idéal panafricain. « Dans la Constitution, nous avons toujours inscrit que le Mali est prêt à abandonner tout ou partie de sa souveraineté au nom de la consolidation de l’unité africaine », a-t-il déclaré avec force.
Cette célébration, a-t-il poursuivi, est bien plus qu’un hommage au passé. Elle représente un appel à la vigilance et à l’engagement face aux défis contemporains, notamment ceux liés au néocolonialisme. « C’est un combat pour la dignité, un combat contre l’oppresseur et la manipulation », a affirmé le Premier ministre, appelant les peuples d’Afrique à se tenir debout et unis.
Évoquant le thème de cette 62e édition, il a souligné que la Confédération des États du Sahel (AES), initiée par les peuples eux-mêmes, s’inscrit pleinement dans cette dynamique de souveraineté retrouvée. « Les pères fondateurs de cette Confédération réclament une réparation. Ce combat est celui de tous les peuples d’Afrique déterminés à mettre fin à l’exploitation », a-t-il affirmé.
La cérémonie a été marquée par une forte charge symbolique, reflétant la volonté des autorités de transition de replacer l’unité africaine au cœur de leur action politique, dans un esprit de reconnaissance historique, de lutte pour l’émancipation, et de promotion d’un avenir commun fondé sur la souveraineté partagée.
Cyril DAKPITI