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Mali - L'hymne de l’AES officiellement exécuté

last updated: Monday, June 9, 2025 10:29 PM
Source: Nouvelle Afrique

Drapeaux du Mali et de l'AES hissés à Koulouba

Un moment fort, à la fois solennel et porteur d’espoir pour l’avenir de l’intégration sahélienne. Le Président de la Transition du Mali, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, également Président en exercice de la Confédération des États du Sahel (AES), a présidé ce lundi 9 juin 2025 la cérémonie officielle d’exécution de l’hymne de l’AES. 

C’est dans l’enceinte du palais présidentiel de Koulouba, en présence des plus hautes autorités civiles, militaires et diplomatiques, que cet acte symbolique s’est inscrit dans l’histoire commune des peuples du Sahel.

Conduite par le Lieutenant-Colonel Alhousseyni BAH, Commandant du Groupement de sécurité présidentielle, la cérémonie a vu la fanfare militaire interpréter pour la première fois l’hymne de l’AES devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles le Premier ministre, les membres du Gouvernement, les corps diplomatiques et les Forces armées et de sécurité.

Dans son adresse, le Président Assimi GOÏTA a mis l’accent sur l’importance des symboles dans la consolidation de cette nouvelle confédération régionale. « L’AES… a besoin d’être reconnue, pas juridique, mais sur des symboles », a-t-il déclaré, soulignant que l’hymne, le drapeau et la devise constituent les fondements symboliques de cette union en construction.

À l’issue de la cérémonie, le Premier ministre, le Général Abdoulaye MAÏGA, a accordé une interview à la presse, dans laquelle il a insisté sur la dimension symbolique et fédératrice de cet hymne :
« Il est tout d’abord important de rappeler que la Confédération des États du Sahel est une entité juridique de nature étatique », a-t-il affirmé, ajoutant que l’AES « dispose, en plus de l’hymne, d’une devise — Un Espace – Un Peuple – Un Destin — ainsi que d’un drapeau ».

Pour le Chef du Gouvernement, ces éléments sont bien plus que protocolaires :
« Je pense que ces trois paramètres extrêmement importants permettent d’asseoir pour très longtemps l’AES en tant qu’entité juridique. L’AES, en tant qu’organisation étatique, confédération, a besoin d’être reconnue. Ce n’est pas une reconnaissance juridique, mais une reconnaissance qui repose sur des symboles. »

L’hymne sahélien, a poursuivi le Premier ministre, n’est pas qu’une simple composition musicale. Il est porteur de valeurs :
« Cet hymne comporte des messages et permet de transmettre des valeurs extrêmement fortes, des valeurs autour desquelles se retrouvent les peuples de l’AES. »
Il s’agit, selon lui, d’un outil de mobilisation et d’un vecteur d’unité :
« Nous avons compris que, suivant la vision des Chefs d’État, nous sommes tous des soldats, c’est-à-dire aussi bien les forces de défense et de sécurité que les populations et tous les civils de la Confédération AES. »

Dans la droite ligne de cette vision, le Premier ministre a également annoncé l’intégration prochaine de l’hymne dans les programmes éducatifs :
« Il y a tout un programme, suivant les directives des Chefs d’État, de vulgariser à la fois cet hymne dans les établissements scolaires, dans les milieux académiques, en tout cas partout où l’hymne devrait être vulgarisé. Mais au-delà de la vulgarisation, comme je l’ai dit, nous avons l’obligation de nous l’approprier. »

Il est à noter que cette exécution solennelle de l’hymne de l’AES a eu lieu simultanément dans les trois pays membres de la Confédération — le Mali, le Burkina Faso et le Niger —, à l’instar de la montée conjointe du drapeau de l’AES le 3 mars dernier.

En ce jour du 9 juin 2025, c’est donc une page nouvelle qui s’écrit pour les peuples sahéliens, unis par une volonté commune de souveraineté, de solidarité et de destin partagé. L’hymne de l’AES résonne désormais comme un appel à l’unité, à la résilience et à la dignité retrouvée.

Cyril DAKPITI


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