La récente libération de 56 manifestants à Lomé a été saluée par Me Claude Amégan comme un signal positif d’apaisement. Le président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) y voit une avancée importante, tout en insistant sur la nécessité de repenser les réponses sécuritaires et judiciaires face aux revendications citoyennes.
Dans une interview accordée à Victoire FM, Me Amégan a souligné que cette libération permet aux concernés de « retrouver leurs familles et une vie normale ». Il y voit une prise en compte du message envoyé par les populations au pouvoir, dans un climat tendu marqué par des manifestations récurrentes.
L’avocat s’inquiète toutefois pour les détenus encore en prison, certains n’ayant même pas bénéficié de l’assistance d’un avocat. Il rappelle que « le droit à la défense est un droit absolu » et appelle à accélérer les procédures judiciaires dans le respect des règles.
Me Amégan remet en cause les arrestations systématiques face aux mouvements de contestation. Selon lui, « il faut aller au-delà » et privilégier une approche compréhensive et légale. Il exhorte les autorités à faire preuve de responsabilité, en agissant « en bon père de famille ».
Jeremy Ahossou