La situation politique au Togo connaît un regain de tension depuis le passage à la 5e République. Deux sujets cristallisent particulièrement les mécontentements : l’augmentation du coût de l’électricité et l’arrestation récente de l’artiste engagé Amron. Ces événements ont déclenché une vague de réactions dans l’opinion publique, notamment chez les artistes qui s’expriment massivement sur les réseaux sociaux.

Amron, connu pour son engagement aux côtés du peuple, avait l’habitude de critiquer ouvertement le gouvernement à travers des vidéos virales. Son arrestation a suscité une vague d’indignation. Plusieurs artistes ont appelé à sa libération, soulignant que cette détention remet en question la liberté d’expression dans le pays.

L’artiste Ralycia a partagé son soutien à Amron à travers plusieurs publications. Tout en appelant à des solutions pacifiques — “On peut régler ça autrement” — elle a encouragé ses abonnés à contribuer à une cagnotte en ligne lancée pour soutenir l’artiste. Elle a insisté : “Il n’y a surtout pas de petits dons. J’ai fait ma part.”

L’artiste Almok a également joint sa voix à cette mobilisation. Dans un message poignant, elle a exhorté les dirigeants togolais à écouter la souffrance du peuple : “Votre peuple est épuisé. Nous vous prions d’agir le plus tôt possible.” Elle demande à la fois la libération d’Amron et une révision des tarifs de l’électricité.

La hausse du prix de l’électricité préoccupe fortement la population, en particulier les jeunes et les petites entreprises. L’artiste Santrinos Raphaël, très populaire, a réagi dans une lettre ouverte : “Mais actuellement, c’est vraiment chaud… Un geste d’allègement pourrait apporter un grand soulagement.” Il a néanmoins salué les efforts des autorités, tout en plaidant pour une mesure plus juste.

Ces multiples réactions montrent un climat social sous tension. Entre les appels à la libération d’Amron et la contestation des réformes économiques, une partie de la société civile togolaise semble déterminée à faire entendre sa voix, en misant sur la solidarité et l’engagement pacifique.

La rédaction NewAfrique