Dans un communiqué en date du 13 juin 2025, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali a lancé un appel fort à l’endroit des autorités de la transition. Dans cette note référencée N°0012-2025/CNDH-P, signée par son président, le Professeur Alkadri Diarra, la Commission exhorte le gouvernement à accélérer les réformes nécessaires à la reprise des activités politiques dans le pays, dans le but de consolider les acquis démocratiques et de renforcer l’état de droit.
Suivant de près l’évolution de la situation politique nationale, la CNDH a indiqué avoir pris acte du projet de loi portant révision de la Charte de la Transition, récemment évoqué dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 11 juin 2025. Pour l’institution en charge de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, cette révision doit s’inscrire dans le strict respect des normes juridiques nationales et internationales. Elle rappelle à cet effet que son positionnement s’appuie notamment sur la Constitution du 22 juillet 2023, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 ainsi que la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981.
Dans cette dynamique, la CNDH recommande au gouvernement de veiller au respect des dispositions constitutionnelles concernant le droit à la participation politique. Elle souligne que les libertés d’association, de réunion, d’opinion, d’expression et de presse sont des droits fondamentaux qui ne peuvent être restreints que dans les conditions prévues par la loi. Ces libertés constituent, selon elle, l’essence même d’un État démocratique respectueux des droits de l’Homme.
La Commission nationale encourage également les autorités à renforcer le dialogue avec les forces vives de la Nation. Un tel engagement contribuerait, selon la CNDH, à instaurer un climat politique plus serein et à garantir un cadre plus inclusif pour les réformes à venir.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme demeure une responsabilité collective. « Nul n’est à l’abri de la violation de ses droits », rappelle-t-elle en conclusion, soulignant la nécessité d’un engagement commun pour préserver les valeurs fondamentales de la République.
Cyril DAKPITI