Au Bénin le président Patrice Talon a réitéré, vendredi son engagement à ne pas briguer un troisième mandat. Lors d’un séminaire sur la réforme de la décentralisation, il a déclaré : « Je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main ». Ces propos, empreints de solennité, confirment une fois de plus son intention de se retirer à la fin de son mandat actuel en 2026.
Cette annonce vient clore les spéculations sur une éventuelle prolongation de son pouvoir. En évoquant son souhait de « vivre un peu longtemps pour constater de [ses] propres yeux » le développement du Bénin, Talon se positionne comme un dirigeant soucieux de l’alternance. Une attitude saluée par de nombreux observateurs comme un exemple rare dans une sous-région souvent marquée par des révisions constitutionnelles à des fins de maintien au pouvoir.
Élu en 2016 puis réélu en 2021, Patrice Talon prépare ainsi le terrain pour une transition politique majeure. Le débat sur sa succession est déjà lancé au sein de la classe politique béninoise, où les partis peaufinent leurs stratégies et les potentiels candidats affûtent leurs ambitions.
Jeremy Ahossou