Le tribunal de commerce de Bamako a placé, ce lundi 16 juin, la société minière Barrick Mining sous administration provisoire. 

Dans le cadre de la procédure judiciaire engagée par l'Etat du Mali afin de placer le complexe minier de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire, les autorités maliennes ont obtenu gain de cause. En effet, le tribunal de commerce de Bamako vient de placer Barrick Mining sous administration provisoire. Désormais, Soumana Makadji, expert comptable et ancien ministre de la Santé, qui a été désigné, admînistrateur provisoire. 

Cette décision du tribunal de commerce de Bamako est une étape importante dans le contentieux qui oppose la société minière canadienne à l'État malien. 

Notons Depuis plus de 2 ans, un différend oppose la société minière canadienne au gouvernement malien au sujet du nouveau code minier adopté en 2023, qui  octroie jusqu’à 35% des revenus à l’Etat malien, soit 15% d’augmentation par rapport à l’ancien code minier. 

Barrick a lancé, depuis décembre 2024, une procédure d’arbitrage international avant de demander, en mai 2025, la suspension des procédures judiciaires devant la Cour d’arbitrage de la Banque mondiale et saisir le Tribunal du travail de Bamako par une requête pour s’opposer à la nomination d’une administration provisoire voulue par les autorités maliennes.

Selon l'agence de presse Reuters, Barrick Mining a d’ores et déjà retiré le complexe minier Loulo-Gounkoto de ses prévisions de production pour 2025. « lors de la présentation de ses résultats annuels 2024, en février dernier, Barrick n’a avancé aucun chiffre de production pour sa mine au Mali ».

« Les actions de la société minière évoluent aujourd’hui en deçà de celles de ses concurrents, et pourrait amputer jusqu’à 11% de son EBITDA 2025 si la situation perdure....Le Mali seulement représente jusqu’à 14% de la production mondiale du géant minier canadien », expliquent nos confrères de Reuters.

Amadou Traoré