Le décès de l’ancien président zambien Edgar Lungu, survenu le 5 juin en Afrique du Sud à l’âge de 68 ans, a provoqué une vive controverse en Zambie. Initialement prévu pour être rapatrié et enterré avec les honneurs militaires, son corps restera finalement en Afrique du Sud. Sa famille a refusé que l’armée sud-africaine remette la dépouille au gouvernement zambien, exprimant son opposition à l’organisation des funérailles par les autorités, et notamment à la participation du président Hakainde Hichilema.
Face à cette situation, le chef de l’État zambien a annoncé la fin prématurée du deuil national, qui devait se poursuivre jusqu’au 23 juin. Dans un discours télévisé, Hichilema a déclaré : « À partir de la fin de cette journée, cette période spéciale de deuil national est terminée. » Il a également présenté ses excuses au président sud-africain Cyril Ramaphosa pour ce qu’il a qualifié « d’impasse malencontreuse ».
Depuis la passation de pouvoir en 2021, les relations entre la famille Lungu et les autorités en place sont tendues. L’épouse et les enfants de l’ancien président ont été inculpés pour corruption, ce que leurs partisans considèrent comme une vengeance politique. L’avocat de la famille a révélé que Lungu avait explicitement exprimé son refus de voir Hichilema assister à ses obsèques.
Jeremy Ahossou