Les autorités nigériennes ont annoncé, jeudi 19 juin 2025, la nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), une filiale du groupe français Orano, spécialisée dans l’extraction de l’uranium. Cette décision intervient après plusieurs mois de tensions croissantes entre Niamey et Paris, dans le sillage du coup d’État de juillet 2023. Le gouvernement nigérien justifie ce choix par le comportement jugé « irresponsable, illégal et déloyal » d’Orano, dénonçant l’attitude « d’un État ouvertement hostile au Niger ».
Depuis décembre 2024, Orano avait reconnu avoir perdu le contrôle opérationnel de ses trois principales filiales au Niger, dont la Somaïr, malgré sa majorité de plus de 60 %. Le mois dernier, la disparition inquiétante du directeur local de la Somaïr, à la suite d’une perquisition menée par les forces de sécurité, avait encore accentué les tensions. Le groupe avait signalé la saisie de matériels informatiques et téléphoniques et saisi le procureur pour dénoncer une arrestation arbitraire.
Avec cette nationalisation, le Niger affirme reprendre l’intégralité des actions et du patrimoine de la Somaïr. L’État nigérien a promis une indemnisation pour les détenteurs d’actions, sans en préciser les modalités. Ce geste marque un tournant stratégique dans la gestion des ressources minières du pays, sur fond de rupture avec l’influence française dans la région.
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Depuis décembre 2024, Orano avait reconnu avoir perdu le contrôle opérationnel de ses trois principales filiales au Niger, dont la Somaïr, malgré sa majorité de plus de 60 %. Le mois dernier, la disparition inquiétante du directeur local de la Somaïr, à la suite d’une perquisition menée par les forces de sécurité, avait encore accentué les tensions. Le groupe avait signalé la saisie de matériels informatiques et téléphoniques et saisi le procureur pour dénoncer une arrestation arbitraire.
Avec cette nationalisation, le Niger affirme reprendre l’intégralité des actions et du patrimoine de la Somaïr. L’État nigérien a promis une indemnisation pour les détenteurs d’actions, sans en préciser les modalités. Ce geste marque une Nouvelle page dans la gestion des ressources minières du pays, sur fond de rupture avec l’influence française dans la région.
Jeremy Ahossou