Le journaliste Lorenzo Kekeli a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi 26 juin 2025, jour du début des manifestations contre le pouvoir en place au Togo. Alors que des jeunes manifestaient leur mécontentement dans plusieurs quartiers de Lomé, des miliciens non identifiés ont été aperçus dans les rues, affichant "une assurance troublante". Pour le journaliste, leur présence en pleine crise sociale constitue "une menace réelle pour l’avenir".
Dans une déclaration sans ambiguïté, Lorenzo Kekeli dénonce un phénomène récurrent : "À chaque montée de tension sociale, des miliciens surgissent, agissant sans uniforme, parfois plus violemment que les forces régulières, sous le regard passif des autorités". Il s’inquiète d’une forme de légitimation tacite de ces groupes, qui brutalisent les manifestants et échappent à tout cadre légal.
Pour le journaliste, "l'État n’a nul besoin de recourir à des groupes parallèles" pour encadrer les manifestations. Il insiste sur le fait que "le droit de manifester pacifiquement est sacré", et que les dérives constatées compromettent gravement la confiance dans les institutions et affaiblissent l’État de droit. Selon lui, cette stratégie nourrit l'impunité et expose le pays à des affrontements incontrôlables.
"Le recours à des milices pour réprimer l’expression citoyenne est une dérive grave", avertit Lorenzo Kekeli. Il plaide pour une réponse basée sur le dialogue, la justice et le respect des libertés fondamentales, seule voie, selon lui, pour garantir un avenir stable et démocratique au Togo.
La rédaction NEW AFRIQUE