L’ancien international togolais Emmanuel Adebayor a livré un témoignage poignant sur l’attaque meurtrière de Cabinda en janvier 2010, qui a marqué à jamais sa carrière et sa vie. Lors de cet événement tragique, le bus transportant la sélection nationale togolaise a été pris pour cible par des assaillants, entraînant la mort de deux membres de la délégation, dont Stanislas Ocloo, proche collaborateur d’Adebayor.

Dans un entretien avec BBC Sport Africa, Adebayor a partagé ses souvenirs déchirants de ce jour sombre. « Je l’ai vu fermer les yeux », a-t-il confié, décrivant les derniers instants de Stanislas Ocloo, grièvement blessé. Alors qu’ils se rendaient à l’hôpital, Adebayor a tenté de réconforter son ami, l’encourageant à se battre pour sa vie. Cependant, le diagnostic du médecin a révélé des blessures plus graves qu’il n’y paraissait, brisant les espoirs de survie.

Adebayor a également évoqué le choc émotionnel qu’il a ressenti en assistant à la mort de son ami. « Je n’avais jamais vu quelqu’un mourir avant », a-t-il avoué. Incapable d’accepter cette réalité, il a passé des heures à appeler son nom, espérant un miracle. Ce jour tragique a coûté la vie à deux membres de la délégation togolaise, tandis que d’autres, comme le gardien de but Kodjovi Obilale, ont survécu mais avec des séquelles irréversibles.

Ce drame a laissé des cicatrices profondes dans le cœur de l’ancien attaquant. En plus de la perte humaine, l’événement a également mis en lumière les failles dans la sécurité des équipes sportives en déplacement. Adebayor continue de porter le souvenir de ses coéquipiers disparus, tout en soulignant l’importance de leur contribution à l’histoire du football togolais.

Il faut rappeler que cet épisode tragique reste gravé dans la mémoire collective, rappelant la fragilité de la vie et l’impact durable des traumatismes sur ceux qui en sont témoins. Emmanuel Adebayor, par son témoignage, perpétue la mémoire de Stanislas Ocloo et des autres victimes de cette attaque.

Jeremy Ahossou