L'Autorité Nationale pour l'Intégration des Armes Chimiques (ANIAC-Togo) a ouvert ce jeudi 14 mars 2024 une réunion technique à son siège à Lomé. Cette réunion vise à rassembler les administrations publiques concernées par les autorisations et la gestion des produits chimiques.

Cette rencontre, prévue sur deux jours, réunit une dizaine de participants représentant plusieurs ministères, notamment ceux du Commerce et de l'Industrie, des Armées, de l'Environnement, de l'Agriculture, du Transport, de la Sécurité, des Mines, de la Santé, et de l'Économie.

L'objectif principal de ces réunions est d'informer sur le régime d'autorisation de la Convention, ainsi que sur la responsabilité confiée à l'ANIAC-Togo en la matière. Les discussions visent spécifiquement à échanger et à maîtriser les types d'autorisations prévus par la Convention concernant l'importation et l'exportation des produits chimiques, ainsi que les procédures et la gestion intégrée de ces produits.

Dans son discours d'ouverture, le président de l'ANIAC, le colonel Akpamoura Koffi, a souligné l'importance du régime d'autorisation dans le cadre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Il a rappelé que cette convention, entrée en vigueur le 29 avril 1997, vise à éliminer toute une catégorie d'armes de destruction massive en interdisant leur développement, fabrication, stockage, et emploi.

Le président a également mis en avant l'engagement du Togo à respecter ses obligations en vertu de cette convention, soulignant l'adoption de la loi N°2023-003 en mars 2023, qui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage, et l'emploi des armes chimiques sur son territoire.

Il a ensuite insisté sur l'importance du régime d'autorisation dans la mise en œuvre de cette loi, invitant les participants à approfondir leur compréhension de ce concept et de ses enjeux pour le Togo.

La réunion technique vise ainsi à définir un cadre clair pour le contrôle et la traçabilité des produits chimiques importés et exportés, afin de prévenir les risques chimiques et de sécuriser leur utilisation dans un contexte de développement économique, tout en garantissant la sécurité nationale.

Kossi Kodjo Ezola, membre du comité juridique de l'ANIAC, a souligné l'importance de contrôler la traçabilité des produits chimiques à travers les frontières commerciales et territoriales. Il a ajouté: "Nous avons voulu instaurer à travers cette disposition de la loi un système de contrôle dérivé des autorisations que l'ANIAC donnera à l'ensemble des acteurs qui permettent au produit chimique de pouvoir opérer aussi bien au fin de développement que dans le contexte sécuritaire, notamment pour prévenir les risques terroristes."

La réunion, intitulée "Réflexion Technique sur le Régime d'Autorisation, de l'Importation à l'Exportation des Produits Chimiques au Togo", s'inscrit donc dans une démarche globale visant à assurer un contrôle efficace et sécurisé des produits chimiques, tout en favorisant leur utilisation à des fins de développement, dans le respect des normes internationales et des engagements pris par le Togo en matière de désarmement et de sécurité nationale.

Jeremy Ahossou