Le Burkina Faso vient d’adopter un nouveau découpage administratif en réponse à la crise sécuritaire persistante. Le gouvernement a officialisé la création de quatre nouvelles régions et de deux provinces supplémentaires, portant désormais à 47 le nombre total de provinces. Cette réforme vise avant tout à améliorer la gouvernance et à restaurer l’autorité de l’État dans les zones difficilement contrôlables jusqu’alors.

Selon le ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, cette décision découle de la nécessité de mieux encadrer les régions étendues et particulièrement touchées par les violences, comme l’Est, le Sahel et la Boucle du Mouhoun. Les nouvelles régions créées — le Soum, la Sirba, la Tapoa et le Sourou — ont respectivement pour capitales Djibo, Bogandé, Diapaga et Tougan. Deux nouvelles provinces, Dya-Mongou et Karo-Peli, viennent également renforcer l’organisation administrative du pays.

Cette réforme marque également un changement symbolique fort, puisque toutes les nouvelles entités administratives seront désormais désignées en langues nationales. Le ministre Zerbo y voit un tournant important pour bâtir un Burkina Faso « plus solidaire » et mieux équilibré territorialement, où la sécurité et l’identité nationale sont renforcées.

Jeremy Ahossou