En République démocratique du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo, figure influente de l'Église, a saisi l'occasion de la fête de Noël pour adresser un message poignant à la population. Revenant sur la situation difficile que traverse le pays, il a dénoncé la flambée des prix sur les marchés, l'insécurité généralisée et le sentiment d'abandon ressenti par les Congolais.
Le cardinal a décrit la situation actuelle comme « un enfer sur terre », affirmant que la population « ne sait plus à quel saint se vouer ». Dans un appel solennel, il a exhorté les responsables à prendre leurs responsabilités : « Quand on est dirigeant, on est d’abord là pour le bonheur du peuple, et quand le peuple est dans cet état désastreux, ça devrait être une interpellation pour les autorités. Qu’avons-nous fait pour que le peuple en arrive là ? »
Concernant la sécurité, il a critiqué les stratégies de guerre et de diplomatie qui, selon lui, « ont démontré leurs limites, elles ont échoué ». Il a également dénoncé des discours politiques qui ne favorisent pas la paix et plaidé pour un engagement sincère à restaurer la stabilité : « Nous devons travailler pour la paix », a-t-il insisté.
Le cardinal Fridolin Ambongo a choisi de ne pas aborder le débat autour d’une éventuelle réforme constitutionnelle, souhaitée par le président Félix Tshisekedi mais vivement contestée par l'Église. Un silence qui reflète une volonté de concentrer son message sur les priorités urgentes du peuple congolais.
Jeremy Ahossou