Les épreuves écrites du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) ont débuté ce lundi 3 juin et se poursuivront jusqu'à ce mercredi 5 juin 2024. Cet examen national concerne 349 080 candidats, répartis dans 2 106 centres à travers le pays. Les épreuves se déroulent dans toutes les Académies d'enseignement du territoire national et également à Bassikounou en Mauritanie.

À l'approche de ces examens cruciaux, le ministre de l'Éducation nationale a émis des avertissements fermes à l'encontre des potentiels fraudeurs. Dans un communiqué daté du 29 mai 2024, le ministre a dénoncé les actes de sabotage orchestrés via les réseaux sociaux. « À la veille des examens de fin d'année scolaire, certains individus s'adonnent à des actes de sabotage à travers la publication, via les réseaux sociaux, de sujets ou de corrigés anciens ou nouveaux et, aussi, pendant la période de déroulement des examens. De telles pratiques sont susceptibles de déconcentrer et de distraire les candidats. Elles sont de nature à jeter le discrédit sur nos évaluations et à ternir l'image de l'école malienne. Elles tombent sous le coup de la cybercriminalité », a-t-il déclaré.

Le ministre a également précisé que toute personne impliquée dans la diffusion de sujets ou de corrigés, que ce soit avant ou pendant les examens, sera poursuivie par les services compétents et remise au Procureur du Pôle de Lutte contre la Cybercriminalité. Cette mesure s'applique également aux administrateurs et membres des groupes sur les réseaux sociaux qui diffusent des informations relatives aux examens. « Seront aussi concernées par des poursuites toutes les personnes qui se permettraient de créer des groupes sur les réseaux sociaux aux fins de diffuser des informations relatives aux examens. Les administrateurs, les membres de ces groupes et leurs visiteurs sont passibles des mêmes poursuites, conformément à la loi sur la cybercriminalité », a-t-il ajouté.

Pour garantir l'intégrité des examens et créer des conditions équitables pour tous les candidats, le ministre a annoncé son intention de porter plainte contre les auteurs de telles infractions, mettant à la disposition du Procureur tous les numéros de téléphone impliqués dans ces activités illicites. « Le ministre de l'Éducation nationale en appelle au sens de la responsabilité de tous. L'objectif du Département est de créer des conditions équitables de compétition entre les candidats », a-t-il conclu.

Les épreuves du DEF, pilier fondamental de l'éducation malienne, se déroulent ainsi sous haute surveillance, assurant une compétition juste et équitable pour tous les participants.

Cyril DAKPITI