L'ancien directeur général de la police béninoise, Philippe Houndégnon, risque deux ans de prison ferme. Le procureur spécial de la CRIET a requis cette peine pour cyberharcèlement et incitation à la rébellion, en raison de propos tenus sur les réseaux sociaux et dans des interviews critiquant les réformes politiques du président Patrice Talon. Son neveu, arrêté en même temps que lui, pourrait être relaxé.
Lors de l’audience, le procureur Armand Hounguè a rappelé que l’ancien haut responsable n’est « pas n’importe qui » et doit faire preuve de retenue dans ses prises de parole. Il affirme que les éléments versés au dossier prouvent les infractions reprochées. La défense, à travers une plaidoirie à plusieurs voix, a contesté fermement les accusations, estimant que rien ne justifie une condamnation.
Maître Fidèle Abouta a dénoncé une atteinte à la liberté d’expression, appelant à rendre « justice pour le peuple béninois, pas pour un régime ». L’ancien patron de la police a conclu l’audience en appelant le tribunal à « faire preuve de justice ». Le verdict est attendu le 19 mai.
Jeremy Ahossou