Un projet de décret présidentiel, encore non officialisé mais révélé par le New York Times, propose une refonte en profondeur du département d’État américain. Cette réforme prévoirait la suppression de plusieurs bureaux spécialisés, notamment ceux liés au climat, à la démocratie et aux droits humains. Elle pourrait également entraîner la réduction d’ambassades comme celle d’Ottawa, dans un contexte de vision expansionniste envers le Canada. Marco Rubio, chef de la diplomatie, a toutefois nié publiquement l’existence d’un tel projet.

L’Afrique est la région la plus touchée par cette réorganisation. Elle ne fait plus partie des zones prioritaires pour Washington, désormais centrées sur l’Eurasie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique. Le bureau Afrique du département d’État serait supprimé et remplacé par un simple "envoyé spécial pour les affaires africaines", placé sous l’autorité de la Maison Blanche. En conséquence, de nombreuses ambassades et consulats en Afrique subsaharienne devraient fermer leurs portes.

D’après les informations publiées, ces mesures devraient entrer en vigueur dès le 1er octobre. Elles s’accompagneraient de réductions budgétaires importantes qui pourraient également affecter la contribution américaine à l’ONU. Ce retrait serait lourd de conséquences, notamment pour le continent africain, très présent dans l’agenda du Conseil de sécurité.

Jeremy Ahossou