Au Togo, le parti Alliance Nationale pour le Changement (ANC), dirigée par Jean-Pierre Fabre, traverse une crise interne majeure. Après la suspension de Gomado, maire récemment nommé ministre, le parti vient d'exclure sept cadres pour des raisons d'indiscipline. Ces membres, dont certains occupaient des fonctions stratégiques, étaient engagés depuis plusieurs années dans le parti.
D'après un communiqué signé par Jean-Pierre Fabre, ces exclusions sont motivées par des actes d'insubordination et de non-respect de la ligne politique du parti. Parmi les exclus figure Robert Olympio, récemment candidat indépendant aux élections sénatoriales prévues le 15 février, une décision en contradiction avec les directives du bureau national. Les autres exclus incluent Kenou Dzidzonou, Zokevo Akladé, Mouhalidina Alfa-Sika, Goutane Oudanou et Jean-Jacques Sitou Messan FollybTeko.
L'ANC avait précédemment décidé de boycotter les élections sénatoriales, contestant une nouvelle constitution qui établit un régime parlementaire. Cependant, certains exclus ont ignoré ces directives en siégeant au nom du parti, ce qui a aggravé les tensions. Lors d'une réunion ordinaire tenue le 20 janvier, le bureau national a confirmé leur exclusion, estimant qu'ils avaient gravement enfreint les principes du parti.
Désormais, ces membres déchus ne font plus partie d'aucune instance du parti, que ce soit centrale, fédérale ou associative. Cette décision marque un tournant dans la gestion des dissensions internes au sein de l'ANC, qui cherche à préserver son unité face aux défis politiques du pays.
Jeremy Ahossou