Près de 1,2 million d’électeurs du Somaliland sont dans les urnes ce mercredi 13 novembre 2024 pour élire un nouveau président. Ce scrutin se déroule dans un climat tendu. Depuis sa séparation de la Somalie en 1991, cette république autoproclamée cherche à prouver sa stabilité démocratique en organisant son quatrième scrutin présidentiel direct.
La compétition oppose le président sortant Muse Bihi à deux challengers, dans un contexte de division politique et de tensions régionales. Le président Bihi se présente avec un bilan controversé. Ayant reporté les élections de deux ans en invoquant des contraintes logistiques, il fait face aux critiques pour sa gestion musclée des manifestations réclamant le scrutin, et pour la situation conflictuelle dans la province de Sool.
Les candidats d’opposition, notamment Abdirahman Irro du parti Waddani, prônent l’unité du Somaliland et dénoncent le président Bihi pour avoir exacerbé les divisions claniques. Irro a reçu un soutien important du vice-président sortant, renforçant sa position dans cette élection qui pourrait décider de l’avenir politique de la région. Selon Omar Mahmoud, chercheur à l'International Crisis Group, cette élection est une étape importante pour la stabilité et la reconnaissance internationale du Somaliland.
Selon nos informations, dans les bureaux de vote ce matin, une forte mobilisation est observée. D'après plusieurs médias les électeurs sont sorts massivement ce qui témoigne de la détermination des Somalilandais à démontrer leur engagement démocratique. Le Somaliland espère que cette élection sera un pas de plus vers une reconnaissance officielle, en montrant sa capacité à organiser des scrutins pacifiques et transparents.
Jeremy Ahossou