Le Comité scientifique du 9e Congrès panafricain a vigoureusement réagi à la démission annoncée de Gervais Gnaka, estimant qu’elle est « dépourvue d’objet » et ne repose sur aucune réalité fonctionnelle. Selon les membres, l’intéressé n’a jamais réellement exercé son rôle de président ni participé aux travaux préparatoires du Congrès, ouverts le 8 décembre à Lomé. Ils affirment que son retrait intervient après une série de comportements jugés inappropriés et un manque de leadership ayant fragilisé la cohésion interne.
Dans un communiqué au ton ferme, le Comité condamne les « allégations diffamatoires » formulées par M. Gnaka, notamment à l’encontre du ministre togolais des Affaires étrangères. Il dénonce également ses tentatives de s’attribuer la paternité du contenu scientifique du Congrès, rappelant que l’élaboration des thématiques est le fruit d’un travail collectif. Plusieurs séances de travail se seraient même tenues en l’absence de celui qui revendique aujourd’hui un rôle central.
Les membres du Comité estiment que les frustrations exprimées par M. Gnaka découlent d’une confusion entre les missions du Comité scientifique et l’agenda diplomatique national. Ils regrettent ses « attitudes irrespectueuses » envers les autres membres et soulignent que son intégration tardive, après le lancement officiel du Congrès en mai 2023, aurait dû s’accompagner de modestie et de respect des valeurs panafricanistes.
Le Comité appelle M. Gnaka à privilégier l’esprit de concorde et les principes d’Ubuntu, afin de ne pas détourner l’attention du véritable enjeu : la réussite du 9e Congrès panafricain, qui se poursuit jusqu’au 12 décembre 2025 et réunit à Lomé experts, diplomates et intellectuels autour du thème du renouveau panafricaniste.
Jeremy Ahossou