Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbédji, est revenu ce mercredi 10 décembre à Cotonou sur la tentative de coup d’État survenue trois jours plus tôt. Devant les journaistes, il a expliqué que les forces armées nationales avaient joué un rôle central dans la neutralisation des mutins, tandis que l’appui de la France et de la Cédéao n’était intervenu qu’en complément. Selon lui, l’intervention rapide et la détermination des soldats béninois ont permis de préserver la continuité républicaine.
Au cours de son point de presse, Wilfried Houngbédji a fourni pour la première fois une estimation du nombre de mutins, évalués entre 100 et 200 hommes. Il a également rappelé que le lieutenant-colonel Pascal Tigri, présenté comme le chef du putsch, reste introuvable. Un dispositif de recherche a été déployé pour le localiser, y compris à l’étranger si nécessaire, afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.
Le porte-parole a aussi réagi aux interrogations concernant d’éventuels soutiens extérieurs à la tentative de renversement du pouvoir. Il a indiqué qu’« aucune piste n’est écartée » et que les enquêtes en cours permettront de déterminer les responsabilités. Il a souligné que les auteurs du putsch, qualifiés de « soldats indignes », devront assumer pleinement les conséquences de leurs actions.
Pour finir, Wilfried Houngbédji a assuré que la situation était totalement sous contrôle depuis dimanche soir et que les institutions fonctionnent normalement. Il a promis que l’agenda républicain ne subira aucune modification : les élections générales, notamment les communales et les législatives prévues pour le 11 janvier, seront maintenues comme prévu.
Jeremy Ahossou