L’African National Congress (ANC) a clos son Conseil général national à Johannesburg en admettant l’ampleur de ses difficultés économiques. Confronté depuis 2024 à une baisse de popularité l’ayant forcé à gouverner en coalition pour la première fois en trois décennies, le parti fondé par Nelson Mandela fait désormais face à une crise financière ouverte.
L’ouverture du rassemblement a été marquée par une manifestation d’employés restés plusieurs semaines sans salaire, poussant la direction à reconnaître l’urgence de la situation.
Le secrétaire général Fikile Mbalula a assuré que les arriérés seraient « bientôt réglés », tout en soulignant la nécessité de repenser la « soutenabilité financière » du parti. Selon lui, une formation de l’envergure de l’ANC ne peut continuer à accumuler les tensions budgétaires et les retards de paiement. Bien que le rapport financier complet ne soit pas public, des chiffres présentés indiquent plus d’un million d’euros dépensés chaque mois en salaires, tandis que certaines entreprises affirment ne pas avoir été totalement payées pour leurs prestations.
Le parti pointe une loi obligeant les donateurs important à révéler leur identité, ce qui aurait freiné les contributions. Dans ce contexte délicat, la formation historique cherche une stratégie durable pour préserver son fonctionnement et reconquérir la confiance de ses militants.
Jeremy Ahossou