La tentative de putsch survenue le 7 décembre à Cotonou continue de susciter des réactions au sein de la région. Alors que la Cédéao se prépare à son sommet du 14 décembre, le Nigeria a officiellement expliqué son intervention militaire, après avoir déployé des avions de chasse et un contingent terrestre pour soutenir les autorités béninoises. Selon Abuja, cette opération visait à préserver l’ordre constitutionnel et à aider le Bénin à reprendre le contrôle du camp militaire de Togbin, où les mutins s’étaient retranchés.

Le chef de la diplomatie nigériane, Yusuf Maitama Tuggar, a précisé que cette mobilisation répondait à deux demandes officielles formulées par le ministère béninois des Affaires étrangères. Il a salué la réactivité de son homologue Olushegun Adjadi Bakari, soulignant que la coordination entre les deux pays et l’implication de leurs présidents avaient permis de déjouer rapidement la tentative de renversement. Abuja assume pleinement son rôle, rappelant que laisser le Bénin seul face à cette crise aurait mis en péril toute la région.

Répondant aux critiques, le ministre nigérian a réaffirmé la position ferme de son pays contre les régimes militaires, rappelant les précédents coups d’État en Afrique de l’Ouest. Pour lui, l’appui au Bénin s’inscrit dans la défense de la démocratie, un principe que le Nigeria entend porter lors des réunions ministérielles de la Cédéao.

Jeremy Ahossou