Le débat sur l'attribution du titre de "père de la Nation" refait surface au Togo. Alors que les autorités considèrent Gnassingbé Eyadéma comme le détenteur de ce titre, l’opposition rejette cette idée et affirme que Sylvanus Olympio est le véritable fondateur de la nation togolaise. Cette divergence s’est accentuée lors des récentes commémorations marquant les 20 ans du décès de l’ancien président Eyadéma.
Lundi dernier, un colloque en son hommage a été organisé à Lomé, suscitant une forte réaction de l’opposition, notamment de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Dans un communiqué, le parti de Jean-Pierre Fabre a dénoncé une "usurpation" et une "insulte grave" envers les véritables figures historiques du pays. Pour l’ANC, cet événement visait à falsifier l’histoire en attribuant à Eyadéma un rôle qu’il n’a pas joué dans l’indépendance togolaise.
Jean-Pierre Fabre a vivement réagi en qualifiant cette initiative de "supercherie". Selon lui, Gnassingbé Eyadéma n’a pas participé à la lutte pour la libération du pays du joug colonial, ce qui rend inappropriée toute tentative de le présenter comme "père de la Nation". Il insiste sur le fait que Sylvanus Olympio, premier président du Togo indépendant, est le seul à mériter cette reconnaissance.
L’opposition appelle donc à une "vigilance" et un "patriotisme" face aux tentatives de réécriture de l’histoire nationale. Ce débat, qui ressurgit régulièrement, reflète les profondes divergences sur l’héritage politique du pays et l’interprétation du passé.
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