Ce jeudi 17 juillet 2025, les Togolais sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants municipaux. Le scrutin concerne 4 637 998 électeurs répartis dans 4 609 centres de recensement et de vote, couvrant 12 541 bureaux. Ce rendez-vous électoral intervient dans un contexte tendu, marqué par un appel à manifester lancé par le mouvement citoyen M66, issu de la diaspora togolaise, qui exige la démission de Faure Gnassingbé, président du Conseil.

Les forces politiques majeures, y compris les partis d’opposition ayant boycotté les sénatoriales de février, prennent part à ces municipales malgré les tensions. Ils avaient demandé à plusieurs reprises un report du scrutin, estimant qu’il fallait d’abord faire toute la lumière sur les violences ayant endeuillé le pays en juin dernier. Cinq décès par noyade ont été enregistrés officiellement lors des manifestations, chiffre porté à sept par les ONG et les opposants.

La campagne électorale, qui s’est clôturée lundi, s’est déroulée globalement dans le calme, bien qu’elle ait été précédée d’un climat d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Chacun se rejette la responsabilité des incidents survenus, qui ont ravivé les inquiétudes quant à la tenue apaisée du vote.

Pour rappel, les dernières élections municipales au Togo remontent à 2019, après une absence de 32 ans. Le parti au pouvoir UNIR y avait obtenu 60 % des voix. Le scrutin de ce jour constitue donc un test important pour l’ensemble de la classe politique et un enjeu de stabilité pour le pays.

Jeremy Ahossou