L'Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, continue de poser les bases de son fonctionnement. Ce dimanche 26 janvier 2025, les ministres des Affaires étrangères des trois pays se sont retrouvés à Ouagadougou pour discuter des formalités liées à leur séparation avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette rencontre marque une nouvelle étape dans leur volonté de bâtir un espace autonome et uni.

Au cours de cette réunion, les ministres ont réaffirmé leur détermination à mener à bien leur retrait de l'organisation sous-régionale. « Désormais, les discussions au sein de notre espace doivent tenir compte de l'existence de l'AES en tant qu'acteur uni pour pouvoir avoir des discussions avec la CEDEAO dans un esprit de coexistence pacifique », a déclaré Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères.

Les trois États se disent ouverts au dialogue avec la CEDEAO pour aborder les préoccupations de leurs populations. Cette démarche vise à préserver les intérêts communs tout en promouvant la coopération régionale. « Nos chefs d'État restent attachés à l'idéal panafricain, à l'amitié et à la solidarité entre les peuples de l'AES et ceux de l'Afrique de l'Ouest », a souligné Abdoulaye Diop.

En se positionnant comme un acteur indépendant, l'AES entend conjuguer responsabilité et souveraineté, tout en maintenant des relations pacifiques et constructives avec l'ensemble des pays africains, y compris la diaspora.

Jeremy Ahossou