À compter du 1er mai 2025, les étrangers ne pourront plus exploiter l’or artisanal au Ghana. Cette mesure, annoncée par le Ghana Gold Board, vise à mieux contrôler le secteur aurifère, premier poste d’exportation du pays. L’objectif est de maximiser les recettes de l’État et de lutter contre la contrebande, dans le prolongement des réformes lancées sous la présidence de John Dramani Mahama. Le GoldBod sera désormais l’unique entité autorisée à acheter, vendre et exporter l’or issu de l’exploitation artisanale.
Jusqu’ici, toutes les entreprises, locales comme étrangères, avaient accès à ce marché. En 2023, 34 tonnes d’or artisanal avaient été officiellement déclarées, mais selon l’ONG Swissaid, ce chiffre pourrait être en réalité deux fois plus élevé, traduisant un important manque à gagner pour les finances publiques. Cette réforme marque un tournant pour le pays, qui entend reprendre le contrôle total de son or artisanal.
Parmi les acteurs visés figurent notamment les opérateurs chinois, très présents dans ce secteur depuis une dizaine d’années. À une époque, ils étaient près de 50 000 à y travailler. Le gouvernement espère que ces nouvelles règles contribueront à stabiliser le cedi, la monnaie nationale en difficulté, comme l’a récemment souligné le ministre des Finances.
Jeremy Ahossou