Le Niger a accueilli, les 23 et 24 septembre, une rencontre de haut niveau consacrée à la recherche scientifique et à l’innovation technologique. À cette occasion, une délégation du Togo a pris part aux travaux du Forum national de la recherche scientifique, aux côtés des ministres du Burkina Faso, du Mali et du Niger, tous membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette présence togolaise illustre une volonté d’intégrer la dynamique régionale portée par l’alliance.
Le forum, placé sous le thème « Défis de souveraineté nationale : contribution de la recherche scientifique et de l’innovation technologique pour des solutions durables », a réuni des responsables politiques et universitaires. Les échanges ont mis en avant l’importance de la recherche comme outil de résilience face aux crises sécuritaires, climatiques et économiques.
Les participants ont notamment évoqué l’agro-technologie adaptée aux réalités sahéliennes, l’usage de l’intelligence artificielle pour renforcer la surveillance des frontières, ainsi que des solutions énergétiques innovantes pour réduire la dépendance extérieure.
La participation du Togo marque une orientation stratégique nouvelle. Bien qu’il ne fasse pas partie de l’AES, Lomé entend rapprocher ses politiques scientifiques des initiatives mises en place par ses voisins sahéliens. Cette démarche traduit une volonté d’aller au-delà de la seule coopération sécuritaire pour bâtir un partenariat fondé sur le savoir, la technologie et l’innovation.
Pour les organisateurs, il s’agit également d’envoyer un message fort à la jeunesse africaine. L’ambition affichée est de transformer le potentiel intellectuel et créatif en un moteur de développement, capable d’offrir des alternatives concrètes aux logiques de survie.
Il faut rappeler que des pistes comme la mise en place de bourses d’études croisées, la création de laboratoires communs ou encore la production de prototypes agricoles adaptés figurent parmi les projets à explorer.
Jeremy Ahossou