Le Ghana a récemment expulsé six ressortissants togolais vers leur pays d’origine. Ces personnes avaient été initialement renvoyées des États-Unis dans le cadre de la politique de lutte contre l’immigration clandestine instaurée sous l’administration de Donald Trump. L’information a été confirmée par les avocats des concernés le 23 septembre 2025.
Le président ghanéen, John Mahama, avait annoncé le 10 septembre que le pays accepterait, à la demande des États-Unis, l’accueil de ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés. Au total, onze personnes avaient été admises au Ghana, dont quatre Nigérians, trois Togolais, deux Maliens, un Libérien et un Gambien.
Ces personnes ont contesté leur situation devant la justice ghanéenne, dénonçant des détentions sans procès ni accusation et des restrictions les empêchant de rejoindre leurs pays respectifs. Selon leur avocat, elles avaient demandé l’asile aux États-Unis en raison de persécutions liées à leur religion, leur orientation sexuelle ou leur engagement politique.
Parmi les onze personnes concernées, une a été libérée et confiée à un proche au Ghana, tandis que six ont été renvoyées au Togo. Le sort des cinq autres reste incertain, faute de contact avec elles.
Il faut rappeler que l’expulsion vers des pays tiers est une pratique déjà appliquée par la politique américaine à plusieurs autres destinations, notamment le Panama, le Salvador ou le Soudan du Sud.
Jeremy Ahossou