Vital Kamerhe a annoncé ce lundi 22 septembre qu’il quittait son poste de président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo. Sa décision arrive alors qu’une pétition signée par plus de 260 députés demandait son départ et menaçait de provoquer un vote qui aurait pu l’écarter publiquement. En se retirant avant cette étape, il a voulu préserver son image et éviter une humiliation.

Les députés, en particulier ceux de l’UDPS et de ses alliés, reprochaient à Kamerhe une gestion peu claire et un manque de transparence dans le travail parlementaire. Face à cette forte pression, ses explications n’ont pas suffi à calmer la colère. Dans sa lettre de démission, il a expliqué agir « pour son honneur et pour préserver la cohésion de la majorité ».

Cette décision intervient à un moment délicat, juste avant les discussions sur le budget national. Elle met en évidence les divisions au sein de la coalition au pouvoir et les désaccords autour de la gestion et de la gouvernance. Pour certains analystes, ce départ pourrait modifier les alliances entre députés à l’approche des prochaines élections.

Le départ de Vital Kamerhe est un tournant important pour la politique congolaise. Désormais, la majorité devra prouver qu’elle peut dépasser ses querelles internes et travailler ensemble. La question reste de savoir si ces responsables sauront mettre de côté leurs rivalités pour répondre aux attentes du peuple congolais.

Jeremy Ahossou