À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre au Cameroun, le gouvernement a élevé le ton face aux candidats et partis politiques. Lors d’une rencontre avec les responsables locaux et les forces de sécurité, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a averti que « aucun désordre avant, pendant et après le jour du vote ne sera toléré ». Selon lui, certains acteurs chercheraient à utiliser la campagne électorale comme prétexte pour défier l’autorité de l’État et provoquer des troubles.

Le ministre a dénoncé ce qu’il appelle des « agendas cachés » de certains candidats qui, selon lui, chercheraient à inciter à la violence et à perturber le fonctionnement des institutions républicaines. Il a insisté sur le fait que l’administration resterait ferme et que « force restera à la loi », en promettant des sanctions contre toute tentative de désordre.

Concernant les discussions en cours dans l’opposition pour désigner un candidat unique face au président sortant Paul Biya, Paul Atanga Nji a été catégorique : une telle initiative n’aura aucun impact sur l’organisation du scrutin. Pour lui, il n’y aura que douze candidats officiellement retenus, et donc douze bulletins de vote dans chaque bureau. « Elecam ne reconnaît pas ces arrangements », a-t-il rappelé.

Le ministre a salué le calme relatif observé dans certaines régions comme le Littoral, tout en appelant les autorités locales, militaires et policiers à rester en état d’alerte. « L’ennemi ne dort jamais », a-t-il averti.

Jeremy Ahossou