Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a pris la parole mardi à la tribune des Nations Unies lors d’un sommet consacré à la solution à deux États. Son intervention a été précédée d’un moment inattendu : au moment de commencer, son discours n’était pas disponible au pupitre, ce qui l’a contraint à attendre quelques instants. La scène, filmée et diffusée, a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.

Pour expliquer cet incident, l’entourage du président a réagi. Abdou Karim Ndoye, conseiller spécial et photographe officiel, a déclaré que le document avait été emporté « par mégarde » par l’orateur précédent et ensuite restitué par le protocole des Nations Unies. Le ministre et porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, a pour sa part parlé d’un « incident mineur », en précisant qu’il n’incombait pas au protocole sénégalais.

Ces explications ont été contestées par l’ancien député Thierno Bocoum. Selon lui, les justifications de la présidence ne correspondent pas aux images diffusées. Il a rappelé que le président indonésien Joko Widodo et le prince Albert II de Monaco, qui se sont exprimés avant Diomaye Faye, sont repartis avec leurs propres textes. Il estime donc qu’ils n’ont pas pu emporter un discours qui ne leur appartenait pas.

Cette divergence d’interprétation a alimenté la polémique autour de l’incident. Si le contenu de l’allocution du président sénégalais sur la question palestinienne a été largement diffusé, le débat reste marqué par les différentes versions données sur les circonstances ayant entouré son début de prise de parole.

Jeremy Ahossou