Defense & Security


Mali - Le Gouvernement dénonce un « aveu de culpabilité » après le refus d’Alger de coopérer avec la CIJ

last updated: Friday, September 26, 2025 2:55 PM
Source: Nouvelle Afrique

Drone malien détruit par l'Algérie

Dans un communiqué officiel (N°080) rendu public le jeudi 25 septembre 2025 et signé par le Général de Division Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, les autorités de la Transition malienne ont réagi au refus de l’Algérie d’accepter la compétence de la Cour internationale de Justice (CIJ) dans le différend opposant les deux pays.

Ce différend porte sur la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, d’un drone de reconnaissance des Forces Armées et de Sécurité du Mali par les Forces de Défense algériennes, alors que l’appareil effectuait une mission de surveillance « sur le territoire national malien ».

La CIJ a notifié au Mali, le 19 septembre 2025, le rejet par Alger de la requête introductive d’instance déposée par Bamako. Selon les règles de la Cour, ce refus met fin à la procédure internationale.

Pour le Gouvernement malien, cette décision de la partie algérienne équivaut à un aveu. Le communiqué est sans équivoque : « Ce refus est un aveu qui prouve à suffisance à la face du monde son indubitable culpabilité. »

Le Gouvernement de la Transition estime que, pour être crédible et sincère, Alger aurait dû accepter de comparaître devant la CIJ. « Ce refus atteste non seulement de la négation de la justice internationale par la junte algérienne, mais également de son mépris de la légalité internationale », souligne le texte.

Au-delà du différend juridique, Bamako y voit une confirmation du rôle présumé de l’Algérie dans la déstabilisation du Sahel. « Le refus de la junte algérienne de coopérer avec la CIJ est en outre une preuve supplémentaire du soutien de l’Algérie aux groupes armés terroristes », affirme le communiqué.

 

Appel à la responsabilité régionale

Le Gouvernement malien reproche à Alger de privilégier « une stratégie de fuite en avant et des invectives diffamatoires » plutôt que de répondre aux faits « établis et suffisamment documentés ».

Il réitère par ailleurs un appel solennel : « Le Gouvernement de la Transition du Mali appelle le régime algérien à cesser ses ingérences intempestives et inacceptables dans les affaires intérieures du Mali et son soutien aux formations terroristes qui déstabilisent le Sahel. »

Enfin, sous l’autorité du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, les autorités assurent les populations de leur détermination : « Le Gouvernement de la Transition du Mali rassure les populations qu’il ne ménagera aucun effort pour la stabilité, la sécurité et le développement durable de notre pays. »

Cyril DAKPITI


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