La nomination par le président Faure Gnassingbé de 20 nouveaux sénateurs, dont Dangbuie Afi Xolali Pascaline, présidente de la Faîtière des Associations des Marchés du Grand Lomé (FAMaL), suscite des réactions diverses. Dans un communiqué, la FAMaL exprime sa « profonde gratitude » au chef de l’État, estimant que cette nomination « honore non seulement notre Présidente, mais également l’ensemble des femmes des marchés du Togo ». Cette décision est présentée comme une reconnaissance du rôle essentiel du secteur informel dans l’économie nationale.
Si cette nomination peut être perçue comme un signe d’inclusivité, elle soulève aussi des interrogations. La FAMaL affirme que cette désignation « témoigne de la vision inclusive du Chef de l’État » et salue son engagement à intégrer toutes les couches sociales dans les instances de décision. Toutefois, certains internautes s’interrogent sur l’indépendance réelle des sénateurs nommés et sur leur capacité à défendre efficacement les intérêts des commerçantes sans être inféodés au pouvoir.
L’engagement de la FAMaL à « soutenir la Sénatrice Dangbuie Afi Xolali Pascaline dans l’accomplissement de sa mission » et son « soutien indéfectible aux initiatives et réformes engagées dans le cadre de la 5ᵉ République » laisse planer le doute sur une possible instrumentalisation politique de cette nomination. Le risque est que cette présence symbolique serve davantage à renforcer l’image du pouvoir qu’à porter les véritables revendications des femmes du secteur informel.
Toutefois, si la nouvelle sénatrice dispose d’une réelle marge de manœuvre, cette nomination pourrait être une opportunité pour mieux défendre les droits des commerçantes et favoriser des réformes en faveur du secteur informel. L’avenir dira si cette intégration au Sénat est un véritable levier d’action ou simplement un geste politique destiné à renforcer l’assise du pouvoir en place.
Par la rédaction NEW AFRIQUE