Au lendemain de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat congolais, l’ancien président Joseph Kabila est sorti de son silence dans une allocution de 45 minutes diffusée en ligne. Il affirme avoir pris la parole « non pour [sa] modeste personne, mais pour la Nation congolaise », se présentant comme un sauveur face à la crise que traverse le pays. Il a annoncé son intention de se rendre prochainement à Goma, sans plus de précisions.
Dans un discours virulent, Joseph Kabila a critiqué le pouvoir en place, sans jamais nommer directement le président Félix Tshisekedi. Il dénonce une série de « décisions arbitraires » et accuse le régime actuel de manipuler l’histoire et de fuir ses responsabilités. Selon lui, la République démocratique du Congo est devenue un « État failli, au bord de l’implosion », où la Constitution est continuellement bafouée.
Sur le plan sécuritaire, il a condamné la « déliquescence » de la situation et regretté l’abandon des instruments internationaux de paix. En conclusion, il a lancé un appel à un « pacte citoyen » en douze points pour sauver la RDC, se disant prêt à « jouer [sa] partition » en tant que « militaire prêt au sacrifice suprême », tout en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et de la paix.
Jeremy Ahossou