Dans ce mois de novembre 2024, le Ghana a officiellement octroyé la nationalité ghanéenne à plus de 500 personnes d’origine afro-descendante. Cette initiative vise à favoriser le retour des descendants d’esclaves déportés depuis les forts de Cape Coast et d’Elmina il y a 400 ans. En suivant l’exemple du Bénin, le Ghana offre à ces nouveaux citoyens la possibilité de vivre et travailler dans leur "mère patrie" en tant que Ghanéens à part entière.
Cette démarche a suscité une émotion profonde parmi les bénéficiaires. « Hier, c’était le moment le plus magique que j’ai jamais vécu », a confié Sandra Smith, émue par cette reconnaissance. Ike Howard, un autre naturalisé, a déclaré : « Aujourd’hui, on sent qu’on a enfin le droit de revenir à la mère patrie. C’est dans notre ADN. »
Certains bénéficiaires envisagent déjà de s’installer au Ghana pour contribuer à son développement. Juda Hatcher, habitant du Maryland, projette de construire une maison et de participer à des projets communautaires, notamment la construction d’écoles. Cette intégration est facilitée par une prérogative présidentielle dispensant ces Afro-descendants de la durée de résidence habituelle requise pour obtenir la nationalité.
Cette même mesure avait permis au célèbre musicien Stevie Wonder de devenir citoyen ghanéen il y a six mois. Ce geste du gouvernement marque une étape symbolique dans la reconnaissance et la réconciliation avec l’histoire de la diaspora africaine.
Jeremy Ahossou