Defense & Security


Mali - Violation de l’espace aérien de l’AES : Un aéronef militaire nigérian intercepté et contraint à l’atterrissage à Bobo-Dioulasso

last updated: Monday, December 8, 2025 11:32 PM
Source: Nouvelle Afrique

Logo de l'AES - Image d'illustration

La Confédération des États du Sahel (AES) a dénoncé, ce lundi 08 décembre 2025, une grave violation de son espace aérien par un aéronef militaire de la République fédérale du Nigéria. L'incident, détaillé dans un communiqué officiel signé du Président de la Transition du Mali et Président en exercice de la Confédération, le Général d’Armée Assimi Goïta, remet au centre du débat les enjeux de souveraineté et de sécurité au sein de l’AES.

Selon le communiqué, un avion de type C130 appartenant à l’armée de l’air nigériane a été contraint de se poser d’urgence à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, alors qu’il évoluait dans l’espace aérien du pays sans aucune autorisation préalable. L’appareil transportait deux membres d’équipage et neuf passagers, tous militaires.

Les autorités burkinabè ont immédiatement ouvert une enquête, révélant que l’aéronef ne disposait d’aucun permis de survol du territoire burkinabè. Une situation qualifiée de violation flagrante des règles internationales d’aviation et du principe de souveraineté territoriale.

Dans son communiqué, la Confédération des États du Sahel n’a pas mâché ses mots. Elle « condamne avec la plus grande fermeté cette violation de son espace aérien et de la souveraineté de ses États membres », dénonçant « un acte inamical mené au mépris du droit international ».

Le Président en exercice de l’AES, le Général Assimi Goïta, a insisté sur la détermination de la Confédération à défendre son territoire. « Les dispositions nécessaires sont prises pour garantir la sécurité de l’espace aérien confédéral, la souveraineté et l’intégrité territoriale de nos États membres », a-t-il affirmé dans le document.

Face à cet incident, les autorités confédérales ont annoncé une mesure forte. Se référant à la Déclaration du Collège des Chefs d’État datée du 22 décembre 2024, la Confédération indique que les défenses aériennes et antiaériennes ont été mises en alerte maximale. Désormais, « tout aéronef qui violerait l’espace confédéral pourra être neutralisé », prévient le communiqué.

Cet épisode intervient dans un contexte régional tendu où la question du contrôle des espaces aériens et des frontières est devenue un enjeu stratégique majeur. La Confédération des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, réaffirme par cette réaction sa volonté de préserver strictement son intégrité territoriale.

Les conclusions de l’enquête burkinabè et d’éventuels échanges diplomatiques avec le Nigéria sont désormais très attendus pour éclairer les motivations de ce survol non autorisé.

Cyril DAKPITI


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