La 55e session du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO au niveau ministériel s’est ouverte ce mardi 9 décembre 2025 au siège de la Commission de l’Organisation régionale à Abuja. Cette rencontre de haut niveau réunit les ministres en charge de la défense, de la sécurité et des affaires étrangères afin d’examiner en profondeur l’évolution politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et d’arrêter des actions stratégiques face aux nouveaux défis.

Dans son allocution inaugurale, le président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Dr Omar Alieu Touray, a lancé un appel solennel à une action rapide et coordonnée pour préserver la stabilité régionale. « Nous devons prendre des mesures immédiates et décisives pour défendre les valeurs qui fondent notre Communauté », a-t-il martelé, alors que l’institution célèbre cette année son jubilé d’or.

Le Dr Touray a souligné que la trajectoire à suivre pour les prochaines décennies s’impose désormais avec une évidence renouvelée, compte tenu des menaces qui se multiplient au sein de l’espace communautaire. Il a notamment insisté sur l’urgence de repenser la situation de la démocratie dans la région et de renforcer significativement les investissements en matière de sécurité collective.

« Les récentes évaluations des pays révèlent des risques préoccupants : des interventions militaires persistantes, une inclusivité électorale en recul, l’expansion continue des groupes terroristes et une intensification des pressions géopolitiques », a-t-il averti, appelant les États membres à une solidarité plus affirmée et à une capacité d’anticipation renforcée.

Au cours de cette session, les membres du Conseil devront analyser les dynamiques politiques et sécuritaires pays par pays, proposer des réponses concertées et définir une feuille de route opérationnelle afin d’accompagner la région dans un contexte où la stabilité demeure fragile. Les conclusions attendues sont très observées, alors que la CEDEAO cherche à adapter ses mécanismes de prévention des conflits et de sécurité collective à un environnement en profonde mutation.

Cyril DAKPITI