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Guinea-Bissau - L'opposition en exil presse la Cédéao d’agir avant le sommet du 14 décembre

last updated: Wednesday, December 10, 2025 8:00 AM
Source: NEW AFRIQUE

Image d'illustration

Deux semaines après le coup d’État survenu le 26 novembre en Guinée-Bissau, l’opposition regroupée à Dakar multiplie les appels pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Réfugiés au Sénégal, plusieurs responsables politiques bissau-guinéens affirment que la Cédéao dispose encore d’une marge de manœuvre pour rétablir les résultats de l’élection présidentielle et mettre fin à la transition militaire dirigée par le général Horta N’Tam.

Lors d’une rencontre organisée le 9 décembre, Dara Fonseca Fernandez, proche de Fernando Dias da Costa, a insisté sur le fait qu’aucune intervention armée ne serait nécessaire. Selon lui, une résolution ferme de la Cédéao suffirait pour reconnaître officiellement la victoire de l’opposant et l’escorter jusqu’au palais présidentiel, tout en exigeant le retour du chef de la junte dans les casernes.

La pression vient aussi de la société civile sénégalaise, qui réclame à l’organisation ouest-africaine la même détermination que celle affichée face à la tentative de putsch au Bénin. Pour Abdou Aziz Cissé, d’Africtivistes, une différence de traitement entre les deux crises serait perçue comme une incohérence préjudiciable à la crédibilité de la Cédéao.

Malgré la destruction de procès-verbaux le jour du coup d’État, l’opposition assure que des copies régionales existent encore et permettent de proclamer les résultats. À quelques jours du sommet extraordinaire du 14 décembre, les acteurs politiques et civils espèrent une décision décisive qui pourrait infléchir le cours de la transition en Guinée-Bissau.

 

Jeremy Ahossou 


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