Simone Gbagbo, l’ex-première dame ivoirienne, a vivement critiqué la France, affirmant que le pays n’a jamais été une bonne conseillère pour l’Afrique, ni hier ni aujourd’hui. Elle a exprimé ces propos lors de l’émission « Rendez-vous avec l’Afrique » diffusée sur la télévision panafricaine Voxafrica, le jeudi 19 janvier 2025. Selon elle, la France a joué un rôle déterminant dans le maintien des pays africains sous son influence, et cette situation doit cesser.
« La France n’est pas bonne conseillère en Afrique, ni aujourd’hui, ni hier. On a accédé au pouvoir et on a constaté un certain nombre de faits qui motivent le maintien des pays africains dans le combat contre la domination de la France », a déclaré Simone Gbagbo. L’ancienne Première dame a souligné que l’ingérence de la France dans les affaires politiques des pays africains a été un facteur clé dans le maintien de son contrôle sur la région.
Simone Gbagbo a aussi révélé que, dans les pays de l’Afrique francophone, l’ordre du jour des conseils des ministres était souvent imposé par la France. « C’est le gouvernement français qui vous dit dans votre ordre du jour, traitez cette question mais ne traitez pas telle question. Et les chefs d’États africains exécutaient ça pendant des années », a-t-elle ajouté. Elle a précisé que ceux qui refusaient d’obéir à ces ordres se retrouvaient souvent confrontés à des conséquences graves, comme des assassinats ou des coups d’État.
L’ex-première dame a évoqué le cas de son époux, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui, selon elle, a été victime d’un coup d'État après avoir refusé de se soumettre à ces pressions extérieures. Elle a estimé que la résistance face à l’influence de la France est essentielle pour le processus de libération des pays africains.
Par ailleurs, Simone Gbagbo a insisté sur l’importance de se libérer de l’impérialisme français et a appelé les dirigeants africains à se battre pour une indépendance réelle. Elle a précisé que cette lutte passe par la prise de décision autonome et la fin des ingérences extérieures dans les affaires internes des États africains.
Jeremy Ahossou