Le Forum régional de la société civile sur l’éducation des filles et l’autonomisation des femmes s’est achevé le mercredi 26 février 2025 dernier à Lomé. Organisé par la Banque mondiale en collaboration avec la Fondation Brazzaville, l’événement s’est déroulé sur deux jours autour du thème : « L’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes comme levier de développement en Afrique de l’Ouest et du Centre ». La cérémonie de clôture, présidée par la Ministre Secrétaire Générale de la Présidence, Sandra Ablamba Johnson, a rassemblé des délégués venus de vingt-deux pays.
Lors de son intervention, Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour plusieurs pays de la sous-région, a salué l’implication des participants et souligné l’importance du thème abordé. Elle a insisté sur le fait que « le Togo est le pays le plus approprié pour accueillir un tel forum », en raison de son engagement pour l’entrepreneuriat féminin et l’éducation des jeunes filles. Selon elle, un investissement accru dans ces domaines pourrait accroître de 20 % le produit national brut des pays concernés.
La Ministre Secrétaire Générale de la Présidence, représentant le Chef de l’État, a mis en avant la place centrale de l’humain dans les politiques de développement du Togo. Elle a rappelé que le pays est reconnu pour ses avancées en matière d’éducation et d’inclusion économique, citant notamment le dernier Rapport sur le Développement Humain 2023-2024 du PNUD, qui classe le Togo premier au sein de l’UEMOA. Elle a également souligné l’importance du dialogue entre les acteurs du développement pour renforcer les actions en faveur des femmes et des jeunes filles.
Le forum a été marqué par des témoignages inspirants de bénéficiaires des programmes de la Banque mondiale. Madame Dakey epse Edou Adzovi Dodzi, promotrice de Julado, a partagé son expérience sur l’impact du soutien financier reçu. De son côté, Théa Sophie, doctorante au CERSA, a mis en avant les opportunités qu’offre l’éducation pour l’émancipation des jeunes filles en Afrique.
En marge des discussions, une exposition de projets financés par la Banque mondiale a permis aux participants de découvrir des initiatives concrètes mises en œuvre dans plusieurs pays africains. La Fondation Brazzaville a, quant à elle, été sollicitée pour mettre en place un mécanisme garantissant la continuité des échanges et du travail amorcé lors de ce forum.
Cette rencontre a réaffirmé l’importance de la collaboration entre l’État togolais et la société civile pour bâtir un développement inclusif et durable. Les autorités et les partenaires se sont engagés à poursuivre les efforts pour garantir un accès équitable aux ressources et favoriser une participation accrue des femmes aux prises de décisions.
Jeremy Ahossou