Au Gabon, l'opposition politique s'est exprimée vivement contre le manque de clarté entretenu par le pouvoir concernant la publication du calendrier des élections générales prévues avant la fin de cette année. Le pays doit organiser une élection présidentielle, des législatives et des élections locales, conformément à la constitution. Cependant, à deux mois seulement de la date limite prévue pour la présidentielle, l'absence de transparence inquiète et suscite le mécontentement.
Lors d'une conférence de presse tenue le 21 juin, la Plateforme Alternance 2023, qui regroupe quatre candidats déclarés au prochain scrutin, a exprimé ses préoccupations face à la non-publication du calendrier électoral. Les leaders de la Plateforme ont exprimé leur frustration, soulignant que personne ne sait si les élections seront générales ou si elles seront couplées. Ils ont également critiqué la Commission des élections (CGE), affirmant que celle-ci consulte le gouvernement, et ont appelé le gouvernement à remplir son devoir en organisant les élections.
La coalition a également vivement dénoncé la mauvaise organisation de la récente révision des listes électorales, menaçant de ne pas reconnaître les listes qui seront publiées et exigeant potentiellement la reprise des inscriptions. Les dirigeants de la Plateforme ont décrit l'enrôlement comme un véritable désastre et une catastrophe, soulignant que de nombreux Gabonais n'ont pas pu s'inscrire. Ils ont promis de prendre en compte ces situations et d'agir en conséquence en fonction des résultats.
Le ministère de l'Intérieur, contacté pour obtenir une réaction, a refusé de commenter l'affaire. Cependant, un cadre du ministère, sous couvert d'anonymat, a déclaré que les équipes travaillent pour respecter les délais constitutionnels fixés pour la tenue des élections.
La situation actuelle au Gabon souligne l'incertitude qui entoure les élections générales prévues cette année. L'opposition critique ouvertement le manque de transparence du gouvernement et met en garde contre les conséquences d'une mauvaise organisation du processus électoral. La pression monte alors que la date limite pour l'élection présidentielle approche, et il reste à voir comment le gouvernement répondra aux préoccupations soulevées par l'opposition.
Jeremy Ahossou