Après plusieurs jours de tensions et de manifestations violentes en Angola, le président João Lourenço s’est exprimé dans un message à la nation. Il a condamné les « actes criminels » ayant secoué le pays et présenté ses « sincères condoléances » aux familles des victimes. Les affrontements, déclenchés après une hausse du prix du carburant, ont causé la mort d’au moins 22 personnes et conduit à l’arrestation de plus de 1 200 manifestants.
Dans son discours, le président a salué le travail de la police, de la justice et des soignants, tout en dénonçant les « manipulations d’organisations antipatriotiques » via les réseaux sociaux. Il a affirmé que l’État faisait de son mieux pour améliorer les conditions de vie et créer des emplois. Il a également annoncé des mesures pour soutenir les commerces touchés par les violences.
Malgré la gravité de la crise, João Lourenço n’a pas abordé directement la hausse des prix du carburant, à l’origine du mouvement. Cette omission a été critiquée par des ONG et des partis d’opposition, qui dénoncent l’usage excessif de la force contre des manifestants non armés. Ils rappellent que ces violences reflètent surtout « la faim et l’extrême pauvreté » que subissent de nombreux Angolais.
Le calme semble revenir progressivement à Luanda, où les transports publics fonctionnent à nouveau et les magasins rouvrent leurs portes. Pour le ministre de l’Intérieur, la situation est « sous contrôle ».
Jeremy Ahossou