Au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a signé un décret très commenté visant à réorganiser le fonctionnement de la primature. Diffusé le 4 décembre, ce texte ambitionne d’améliorer la « performance » de l’action gouvernementale en renforçant les moyens mis à la disposition du Premier ministre. Cette décision intervient dans un climat marqué par des tensions persistantes entre le chef de l’État et Ousmane Sonko, nourrissant ainsi de nombreux débats au sein de l’opinion publique.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes estiment qu’Ousmane Sonko sortirait renforcé de cette réforme. Les militants du Pastef y voient même une victoire politique dans le bras de fer qui oppose leur leader au président, en particulier au sujet de la direction de la coalition « Diomaye Président ».
Le décret prévoit notamment la création de nouveaux postes, dont un directeur de cabinet adjoint, un secrétaire d’État chargé des relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement, ainsi que des conseillers techniques supplémentaires et une cellule dédiée à la préparation du Conseil des ministres.
Cependant, du côté de plusieurs experts universitaires, l’analyse est plus nuancée. Pour eux, cette mesure relève surtout d’une réorganisation administrative qui n’élargit en rien les prérogatives du Premier ministre.
Jeremy Ahossou