Le Bénin retrouve progressivement son calme après la tentative de coup d’État survenue dans la nuit du 7 décembre 2025. Les deux hauts responsables brièvement retenus par les mutins — le Général Abou Issa, Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, et le Général Faïzou Gomina, Chef d’État-Major de la Garde Nationale — ont été libérés. Cette évolution marque un tournant décisif dans la gestion de la crise et traduit une reprise de contrôle par les autorités sécuritaires.
L’intervention rapide des forces régulières restées fidèles au pouvoir a permis de neutraliser la tentative de déstabilisation. Les unités loyalistes ont repris les points stratégiques sans incident majeur, empêchant l’escalade des violences et garantissant une stabilisation rapide de la capitale comme des autres régions. Cette maîtrise de la situation illustre la cohésion interne de l’armée béninoise et sa capacité à contrer efficacement les menaces internes.
Cependant, la crise n’a pas été sans conséquences dramatiques. Le domicile du Général Bertin Bada, directeur de cabinet militaire du président Patrice Talon, a été attaqué à Abomey-Calavi par un groupe de militaires impliqués dans la mutinerie. L’assaut a coûté la vie à son épouse et blessé grièvement sa fille, tandis que le Général a pu échapper aux mutins. Ces événements soulignent la gravité de la tentative et les risques encourus par les hauts responsables ciblés.
Alors que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les motivations des mutins et les ramifications de cette action, les autorités annoncent des mesures pour renforcer la sécurité et restaurer pleinement la confiance au sein de la population et des forces armées. Malgré le choc provoqué par ces événements, la libération des chefs militaires et la réaction des forces régulières permettent aujourd’hui d’affirmer un retour progressif à la stabilité dans le pays.
Jeremy Ahossou