La détention d’Abel Yao Attitso, secrétaire général de la Synergie des élèves et étudiants du Togo (SEET), continue de susciter des réactions. Arrêté le 3 septembre sur son lieu de stage avant d’être conduit à la prison civile de Lomé, le jeune syndicaliste affirme être visé pour son engagement en faveur des droits des élèves et étudiants. Il réfute les accusations liées à un groupe WhatsApp dans lequel figuraient deux personnes interpellées en 2022, estimant qu’il s’agit d’un prétexte destiné à faire taire ses activités syndicales.
Depuis sa cellule, Attitso décrit des conditions de détention qu’il juge difficiles et assure qu’il n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression. Il rappelle les nombreuses démarches menées par son organisation pour améliorer les conditions d’étude, du transport universitaire à la restauration, en passant par les cours en ligne et la revalorisation des bourses. Selon lui, ces engagements auraient contribué à attirer l’attention des autorités et à nourrir les pressions dont il dit avoir été victime.
Son cas intervient alors qu’un climat d’attente s’installe dans le pays après l’annonce d’une prochaine vague de grâce présidentielle. Le discours du président du Conseil a ravivé l’espoir parmi les familles et organisations de défense des droits humains, qui souhaitent que certains détenus liés aux récents mouvements sociaux, dont Abel Yao Attitso, puissent bénéficier de cette mesure d’apaisement national.
Jeremy Ahossou