L'ancien Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, a officiellement quitté la République démocratique du Congo pour se réfugier à l’étranger, selon une déclaration récente de son parti, le Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD). Condamné en mai 2025 à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics, l’opposant était introuvable depuis plusieurs semaines. Son secrétaire général, Franklin Tshiamala, affirme qu’il a été "forcé à l’exil" et qu’il annoncera bientôt sa localisation.
Le LGD estime que cette condamnation résulte d’un refus de Matata Ponyo de rejoindre l’Union sacrée, la coalition politique du président Félix Tshisekedi. Le parti dénonce également des mesures ciblant sa famille, notamment la confiscation du passeport de sa fille et l’interdiction de sortie du territoire imposée à son épouse. Il qualifie le procès de "tragi-comédie" et accuse le pouvoir d’avoir utilisé des témoignages arrangés pour faire condamner son leader.
En réaction, des membres de la majorité présidentielle réfutent ces accusations et affirment que Matata Ponyo cherche simplement à échapper à la justice. Le LGD, de son côté, dénonce "la tribalisation de la justice" et sa soumission à l’exécutif, tout en affirmant que le combat politique se poursuivra, depuis l’exil s’il le faut.
Jeremy Ahossou