Après son succès dans la résolution de la crise diplomatique entre le Mali et la Côte d'Ivoire, le Togo se lance dans une nouvelle médiation pour rétablir la paix au Soudan. Ce dimanche 23 juillet, une première réunion de discussion a été lancée à Lomé, la capitale togolaise, en présence de divers acteurs politiques, universitaires et représentants de la société civile. L'objectif de cette rencontre est de créer un cadre de discussion ouvert pour apaiser les tensions et préserver l'unité de la société soudanaise, particulièrement dans la région du Darfour.
Cette initiative s'inscrit dans un effort conjoint avec l'Arabie Saoudite, les États-Unis, les Nations unies, l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) et les pays voisins, qui se sont également engagés dans des négociations de paix depuis plusieurs mois.
Depuis le mois d'avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements violents entre les forces paramilitaires soudanaises (FSR) du général Mohammad Hamdane Dagalo et les troupes régulières (SAF) du général Fattah al-Burhane. La situation a entraîné une tragédie humaine avec plus de 3000 morts déjà recensés et près de 3 millions de personnes ayant dû quitter le pays, selon les chiffres officiels.
Samedi dernier, de nouveaux incidents meurtriers ont été signalés dans la région du Darfour, avec la mort d'au moins 20 civils lors de tirs et de combats dans la ville d’El-Obeid, au Kordofan-Nord voisin.
Face à cette escalade de violence et à l'ampleur des pertes humaines, le Togo a décidé de prendre une part active dans les efforts de médiation internationale. Pendant deux jours, Lomé deviendra donc le lieu privilégié des discussions visant à mettre fin aux hostilités et à trouver une solution pacifique au conflit qui sévit au Soudan.
Jeremy Ahossou