En Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel a rejeté lundi dernier la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo à l’élection prévue le 25 octobre 2025. Ses partisans, réunis au sein du PPA-CI, contestent cette décision et estiment que leur leader devait être éligible. Ils remettent aussi en cause l’invalidation de ses parrainages.
Laurent Gbagbo avait affirmé en 2023 que son parti ne boycotterait plus les élections, estimant que cela avait affaibli son camp. Mais aujourd’hui, sa candidature n’est plus possible. « Il n’y a pas d’autre alternative que la candidature de Laurent Gbagbo. Nous allons tout faire pour que nos droits soient respectés », a déclaré Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du parti.
Le PPA-CI n’a pas encore donné de consigne à ses militants. Le parti ne compte pas non plus soutenir Ahoua Don Mello, un ancien camarade qui s’est présenté comme candidat pour « éviter au parti de se retrouver sans représentant ». Sa démarche n’a pas été validée par la direction, et son poids dans la course reste incertain.
Pour les proches de l’ancien président, le débat dépasse la question électorale. « Il faut que Laurent Gbagbo soit restauré dans ses droits civiques et politiques », a insisté Damana Adia Pickass, vice-président du conseil stratégique et politique. Selon lui, il s’agit d’un combat moral et politique que le PPA-CI mènera jusqu’au bout.
Jeremy Ahossou