Les dirigeants africains se sont réunis à Addis-Abeba pour le deuxième sommet africain sur le climat, qui s’est achevé le 10 septembre. Cette rencontre avait pour but de préparer une position commune du continent avant la COP30 prévue au Brésil en novembre. L’Union africaine a présenté ce rendez-vous comme une étape importante pour donner plus de poids à l’Afrique dans les discussions mondiales sur le climat.

La déclaration issue de ce sommet repose sur trois orientations principales. Elle appelle d’abord à accélérer l’exploitation des énergies renouvelables afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de transformer l’Afrique en pôle industriel vert. Elle recommande ensuite la mise en place d’une coalition des pays riches en ressources minières pour défendre leurs intérêts et garantir un partage équitable des revenus. Enfin, elle insiste sur la protection du patrimoine naturel et culturel, notamment les forêts.

Si ces annonces marquent une volonté d’unité, certains experts jugent les engagements trop généraux. Le professeur Carlos Lopes, représentant africain à la COP30, estime que le document « couvre trop de thèmes à la fois » et qu’il risque de perdre en efficacité. Ce constat souligne la difficulté de concilier des priorités diverses dans un cadre commun.

Pour les responsables de l’Union africaine, l’important est d’avoir ouvert un processus de dialogue. Ils affirment que les débats ont permis d’aborder des sujets sensibles et voient dans la COP30 une occasion de confirmer le rôle moteur de l’Afrique dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. 

Jeremy Ahossou